
Tableau d’une exécution, Howard Barker

Résumé
La réalisation du gigantesque tableau de La Bataille de Lépante est confiée à Galactia par la toute puissante République de Venise. Galactia est une artiste entière, passionnée et non-conformiste. Pour ce peintre réaliste, une bataille est d’abord une boucherie. Son tableau ne va pas être « politiquement correct » loin s’en faut. Armée de son seul génie, elle doit faire face aux pressions des militaires, de l’église et du pouvoir politique. Résistera-t-elle à la censure, acceptera-t-elle de modifier son œuvre ? Cet affrontement du 16° siècle n’est pas si démodé que cela…
Poète, dramaturge, Howard Barker est aussi peintre. Tableau d’une exécution offre de ce point de vue une excellente introduction à son interrogation esthétique. Le récit, tout en décrivant les étapes de la fabrication d’un tableau dans la Venise de la Renaissance, aborde quelques thèmes sur lesquels Barker a souvent réfléchi : quelles relations l’artiste entretient-il avec le pouvoir qui lui commande ses œuvres ou le public qui les consomme ? Quelle est la responsabilité du poète vis-à-vis de la vérité ? Le titre même de Tableau d’une exécution laisse entrevoir la variété des problèmes abordés.
Howard Barker est né en 1946 à Dulvich, en Angleterre. Encore peu connu Outre-Manche, il est considéré en Grande-Bretagne comme un écrivain majeur. C’est un artiste polymorphe qui s’exprime aussi bien par l’écriture, la peinture, la poésie que par la mise en scène. Il a travaillé pour la radio, la scène, la télévision, l’opéra et le théâtre de marionnettes, cherchant à chaque fois à provoquer un « événement catastrophique » tel qu’il le définit dans son ouvrage théorique Arguments for a Theatre. Il a écrit à œ jour une quarantaine de pièces (presque toutes créées en Grande-Bretagne) dont quatre seulement ont été traduites en français. Celui que les critiques surnomment le « Brecht anglais » a abandonné le théâtre réaliste et rejeté les deux genres dominants Outre-Manche – la satire politique et la comédie – dans les années quatre-vingt. Son théâtre mène le public au-delà de la satire, « aux limites de la tolérance afin de mettre à l’épreuve la base même de la morale ». En 1988, il fonde avec des amis comédiens et metteurs en scène, la Wrestling School (L’École de Lutte), destinée exclusivement à monter ses pièces. Son engagement dramaturgique, hors du commun l’a mis à part des circuits institutionnels anglais.
Mise en scène et scénographie
Jean-Claude Parent
Distribution
Marie-Anne Cadoret, Marie-Anne Dourges, Erick Dufourc, Françoise Hubert, Stéphane Jouannigot, Fabienne Lastère, Laeticia Maison, Florent Mancini, Valérie Marty, Michel Merle, Claire Pacheco, Michel Rapaport, Jocelyne Walter
Représentations
–>4 Réprésentations
- Mardi 17 et Mercredi 18 Juin 2003 (21H00) : Théâtre de la Source à Bègles
- Mercredi 25 Juin 2003 (21H00) : Salle Le Royal à Pessac
- Jeudi 03 Juillet 2003 (21H00) : Salle Georges Brassens à Léognan